dimanche 9 novembre 2008

Les brûleurs de frontières

Ou la tragédie des HARAGAS. Ce sont des jeunes qui veulent vivre, qui s'estiment prisonniers dans leur propre pays : l'Algérie. Alors, ils prennent le large parce qu'ils n'ont plus rien à perdre, parce qu'ils ont des projets en tête... parce qu'ils veulent voir le monde....mais pas de possibilité de visa.
Alors ils embarquent pour la Sardaigne. Beaucoup disparaissent, beaucoup sont détenus en prison, beaucoup sont enterrés sur les plages sans même être identifiés. Leurs parents ne savent pas s'ils sont vivants, s'ils les reverront ... inch'Allah.

"Nos enfants disparaissent et personne ne réagit" constate Kamel Belhabed. Ce père algérien se demande comment accepter la réalité. Pourquoi enlève t-on cette liberté aux hommes ?
Parce qu'ils manifestent aujourd'hui en Algérie, parce qu'ils ont constitué un collectif, ils sont molestés par la police, parce qu'ils revendiquent un peu d'humanité...

Ces jeunes gens nous donne une vraie leçon de courage, ils vomissent le pouvoir algérien. Ils ne s'identifient plus...

l'Autre est aussi un humain qui pourrait être un proche.

1 commentaire:

Pierre Lantuas Monfouga a dit…

oui,
ce dont tu parles existe, et je me souviens avoir ressenti quelque chose de cette horrible injustice lorsque je vivais à la Havane. Il y avait mon ami René qui gagnait 6 dollars cubain par moi... Et pourtant nous qui ne le vivons pas continuons de l'oublier.
Et en même temps quelle immense leçon de simplicité pour nous qui sommes bien confortablement en train de nous poser tant de questions sur le comment des choses.